Sablonneux, argileux, calcaire ou humifère : il est primordial de connaître la nature du sol de son jardin car le choix des cultures, les techniques d’entretien, d’amendement et de fertilisation en dépendent.
La plante doit pouvoir trouver dans le sol ses nutriments essentiels. Une plante peut se développer à merveille sur un sol sableux quand une autre a besoin d'un sol organique et frais. Il faut donc, avant toute plantation, connaître le sol requis par les plantes (il sera précisé sur leur emballage). Sachant qu'elle est différente selon les régions et parfois, selon les jardins, l'analyse de la terre est impérative.
Très légèrement acide, la terre franche est la terre arable idéale pour un jardinier. Elle se compose de 60 à 65 % de sable, 20 % d'argile, 10 % de calcaire et 5 à 10 % d'humus. Le sable, qui domine dans une terre équilibrée, offre un bon drainage et laisse passer l’air et les rayons du soleil.
Selon la prédominance de l'un de ces 4 éléments, on parle de terre sablonneuse, argileuse, calcaire ou humifère.
Le pH (potentiel Hydrogène) est capital dans l'analyse de la terre. Il sert à mesurer la réaction acide, neutre ou basique (alcaline) d'un sol, sur une échelle de 1 à 14.
Pour la majorité des sols, le pH est compris entre 4 et 9.
Une grande partie des plantes aiment les sols neutres ou légèrement acides, dotés d'un pH compris entre 6.5 et 7.2. Un pH de 6,5 est idéal.
Les sols sableux et humifères sont plutôt acides et les sols calcaires plutôt alcalins.
Pour déterminer de manière fiable le pH de votre sol, vous pouvez le mesurer à l’aide de testeurs. Vous en trouverez en magasins. Il existe également des kits d’analyse plus complets qui vous permettront de connaître précisément la composition chimique de votre sol. Cette analyse est vivement préconisée, notamment si vous ne comprenez pas certains de vos échecs. Grâce aux résultats de l'analyse, vous saurez comment améliorer votre terre.
Recueillez plusieurs échantillons de terre à différents endroits du jardin. Veillez à prélever ces échantillons dans la couche « arable », c'est à dire entre 30 et 60 cm de profondeur. C'est à ce niveau que les racines des plantes et des légumes vont chercher les nutriments essentiels à leur croissance. Puis, mélangez les mottes de terre prélevées pour obtenir quelque chose d’assez représentatif de votre jardin qui pourra être analysé par un mini-laboratoire.
La terre idéale forme facilement une boule quand on la malaxe et se casse en tombant.
Un sol qui semble absorber rapidement l'eau à la suite d'une grosse pluie est certainement léger. Pour en être sûr, pétrissez une poignée de terre, mouillez-la un peu et malaxez-la entre vos doigts. Une terre légère ne s’agrègera pas et refusera de former une boule.
En revanche, si le sol garde de l’eau en surface après une forte averse et laisse apparaître des fissures par temps sec, il est probablement lourd. Vérifiez-le en malaxant un peu de terre : elle doit coller et se rouler facilement en boule.
Quand vous connaîtrez mieux votre terre, vous choisirez les cultures qui auront les meilleures chances de s’y développer. Cette adaptation à la nature de votre sol est essentielle. Vous pourrez aussi combler certains manques en apportant des amendements. Ces corrections ne seront pas miraculeuses mais elles amélioreront votre terre au fil des années. Il est de toute façon important d'amender sa terre, c'est-à-dire de la rééquilibrer avant de la fertiliser.
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