Histoire de la cerise

L’origine de la cerise a suscité de grandes contreverses vers 70 av. J-C. En effet, les Romains revendiquent l’introduction de la cerise en Europe. L’armée du général Lucullus aurait rapporté la perle rouge d’Asie mineure à Rome au retour d’une célèbre victoire. Le combat eu lieu dans la ville de Cerasus, qui donna son nom à la plante, symbolisant le courage des troupes romaines. Cependant, les Grecs s’insurgèrent en citant pour preuve le texte d’un auteur grec datant de 300 ans avant Lucullus et dans lequel figure une description détaillée de la cerise. 

On peut toutefois affirmer que les Romains ont largement participé à la diffusion du cerisier dans tout l’empire. Ce fruit faisait partie de la diète typique des légionnaires. 

Au Moyen Âge, le cerisier est très apprécié en France. On fait le commerce de ses fruits, sucrés et savoureux, ainsi que de son bois. Dès les débuts de la colonisation, il sera introduit en Amérique du Nord. Ajoutons que Louis XV raffolait de ce fruit et contribua à sa mise en culture intensive. D’ailleurs, la création de la fête de la cerise montre l’intérêt porté par les parisiens à la fin du XIXème siècle. 

Parmi plus 600 variétés de cerisiers, seulement 2 sont cultivées industriellement : 

• le prunus avium ou "cerisier des oiseaux", aux fruits doux que l’on consomme surtout à l’état frais
• le prunus cerasus dont les fruits acidulés servent surtout à la confection de confitures, gelées, tartes, etc. 

Quelques cerises connues

Dans les cerises dites douces, on trouve :

• les bigarreaux aux fruits doux, fermes et sucrés
• les guignes à la chair molle

Dans les cerises acidulées, citons :

• les merises 
• les cerises sauvages (les amarelles, les griottes, la cerise anglaise)

Culture de la cerise

Le cerisier, s'il apprécie particulièrement les terres calcaires, présente l'avantage de s'accomoder à toutes les régions. Il est toutefois recommandé de le planter dans un coin isolé bénéficiant d'un bon ensoleillement et d'espacer chaque cerisier d’au moins dix mètres pour des cerisiers haute tige et de huit mètres pour des cerisiers demi tige. Un cerisier grandit d'un mètre par an.

Entretien et récolte de la cerise

Vous devez effectuer l'élagage de votre cerisier tous les 2 ans. Notez que cette opération de rafraîchissement est généralement réalisée en septembre pour les arbres à fruits à noyaux et en novembre pour les arbres à fruits à pépins. 

Le but est d'éliminer les bois morts, les branches malades et les gourmands (accroissement disproportionné d’une branche). Le cerisier cicatrise lentement alors veillez à appliquer du mastic cicatrisant sur chaque plaie. 

En cas d'apparition de mousses et d'algues vertes sur votre cerisier, deux traitements d'hiver seront nécessaires à partir de février.

La récolte des cerises intervient 40 jours après l’apparition de belles fleurs blanches sur votre arbre, Il vous faudra cependant être patient car la première récolte est possible seulement au bout de 3 ans. Sachez que vous obtiendrez votre plus importante récolte au bout de 7-8 ans.

Maladies et nuisibles de la cerise

Il arrive, le plus souvent suite à un élagage, que le cerisier contracte la gommose. Cette maladie, provoquée par un agent pathogène, se traduit par un écoulement résineux.

Le cerisier peut aussi être attaqué par un petit inspetit insecte aux ailes transparentes rayées : la mouche des cerises. Celle-ci pond ses œufs dans la cerise au moment où elle commence à mûrir. 

Autre insecte nuisible : le puceron. Plusieurs produits naturels peuvent être utilisés en guise d’anti-pucerons : 

• le purin d’ortie dilué à 50 % 
• le talc : le saupoudrer à la volée sur les plantes (à la main ou à l’aide d’un bidon vide de poudre à récurer). En se déposant sur les feuilles, il les protégera contre les pucerons 
• des feuilles de menthe macérées dans de l’eau pendant 4-5 jours.