Les Français, et plus particulièrement les femmes, se préoccupent de plus en plus de leur santé et de leur poids. Comment s'y retrouver parmi les nombreuses appellations des produits "légers", "allégés" ou encore "sans matière grasse" ?
Les risques liés au surpoids sont désormais connus de tous et associés à l’image du corps, très souvent mise en avant par les médias. Pour répondre à ces comportements dont elles sont aussi à l’origine, les industries agro-alimentaires ne cessent d’inventer de nouveaux produits "légers", "allégés", "sans matières grasses", etc. Ces produits sont devenus incontournables dans les allées des supers et hypermarchés. Comment s’y retrouver ?
Le terme "allégé" est soumis à une réglementation.
Un produit est défini comme "allégé en…" lorsque sa teneur en ce nutriment (sucre, matières grasses…) ou sa valeur calorique est diminuée d'au moins 25% en poids ou en nombre de kilocalories par rapport à un produit de référence (beurre, crème fraîche, charcuteries, produits sucrés...). Toutefois, cet allégement ne doit pas changer la nature du produit. L'étiquette doit indiquer en quoi le produit est allégé ainsi que sa proportion d'allégement (ex : allégé à 25% de matières grasses).
En revanche, lorsqu’un produit ne répond pas à ces critères, les fabricants ne peuvent pas employer le terme "allégé". Par conséquent, ils utilisent des synonymes français ou anglais comme "léger", "light" ou "basses calories" qui n'obéissent pas à des réglementations et peuvent ainsi être trompeurs.
Néanmoins, il faut garder à l’esprit que certains de ces produits restent très caloriques. Par exemple, les chips "light" contiennent presque autant de calories que les originales. Afin d’éviter les mauvaises surprises, n’hésitez pas à lire attentivement les étiquettes en comparant le nombre de calories, de matières grasses (lipides) et de sucres (glucides) du produit allégé avec le produit original.
Les produits peuvent être allégés en nutriments très énergétiques et non indispensables comme les matières grasses et les sucres. Le nombre de calories diminue alors en proportion. On peut aussi tout simplement injecter de l’air dans le produit afin de lui donner du volume tout en allégeant son poids. C’est le cas des glaces sur lesquelles il est précisé le volume en millilitres et le poids en grammes.
Pour les matières grasses d’origine laitière ou végétale, selon les normes européennes, l’allégement peut aller jusqu’à 40 % par rapport au produit de référence. Attention, les matières grasses apportent peut-être des calories mais elles donnent surtout une texture et un goût aux aliments. C’est pourquoi les entreprises agro-alimentaires utilisent diverses techniques afin de préserver le goût, la texture et le volume des produits allégés :
Ces procédés génèrent une diminution de la teneur en matières grasses des produits. En contrepartie et par la présence de gélifiants, la quantité de glucides augmente. Comme 1 gramme de glucides apporte 4 kilocalories contre 9 pour les matières grasses, le gain reste intéressant.
Cependant, dans certains cas, un produit allégé en gras est presque aussi calorique que sa version originale puisqu’il est parfois nécessaire d’ajouter plus de gélifiants que de matière grasse enlevée pour obtenir une texture similaire ! "0 % de matières grasses" n'est donc pas équivalent à "0 % de calories".
Pour être "allégé en sucre", "à teneur réduite en sucre" ou "light", un produit doit contenir au minimum 25 % de sucres en moins que le produit standard.
Attention, il ne faut pas confondre avec les appellations suivantes :
Contrairement aux matières grasses, il existe des produits de substitution au sucre. Ils apportent le goût sucré par la stimulation des mêmes capteurs que le sucre au niveau de la langue et de la bouche. Ils ont une masse volumique faible ce qui induit un niveau d’apport énergétique bas. Ce sont les édulcorants de synthèse comme l’aspartame, l’acésulfame de potassium et d’autres.
Les édulcorants induisent certaines peurs. Ils font penser à la chimie et donc à l’inverse de ce qui est naturel. N’oublions pas que le sucre n’est pas un produit que l’on trouve tel quel dans la nature...
Certains produits dont la teneur en sucre est réduite n’offrent aucun avantage. C’est le cas du chocolat sur lequel on ne peut pas faire grand chose. Si on enlève du sucre, on ajoute plus de cacao et donc de beurre de cacao qui est une matière grasse (9kcal/g). Ainsi, les fabricants ne se lancent pas dans l’élaboration de chocolat allégé.
Les produits allégés en sucre sont souvent indiqués en substitution pour les personnes diabétiques. Pour ces personnes comme pour tous, le principe de modération est à appliquer. Au-delà de l’aspect problèmes digestifs que peuvent induire les édulcorants utilisés très souvent, on a une tendance à entretenir l’attrait pour le sucré. Il vaut donc mieux se déshabituer progressivement du sucré en consommant des produits natures dans lesquels on n’ajoutera qu’un peu de sucre et pourquoi pas des morceaux de fruits.
Les produits allégés en eux-mêmes ne font pas maigrir. Ils peuvent être une aide dans le cadre d’une alimentation contrôlée pour perdre du poids mais, la plupart du temps, les résultats vont à l’opposé de ce qu’attendent les personnes. Trop souvent parce ce que c’est allégé, on se dit qu’on peut en manger plus. Comme précisé précédemment, on a tendance à entretenir notre goût pour le sucré alors qu’il est nécessaire de travailler dans la désaccoutumance. Toutefois, de par les textures et les goûts qui sont intéressants, un laitage allégé aux fruits peut très bien clôturer occasionnellement un repas. Il ne remplacera toutefois pas un laitage et un fruit complets préconisés dans le cadre d’une alimentation équilibrée.
Il vaut mieux manger "léger" que "allégé", c’est-à-dire privilégier les produits de base peu caloriques et ne pas se laisser influencer par les mentions et les couleurs mises en évidence sur les emballages.
POPUP
pour ce qui concerne l'allègement selon le règlement européen et depuis 2007
c'est un produit qui doit être réduit de 30% et non 25% voilà juste pour la
précision.